Réplique
Dans un article intitulé "À Marseille, Gaudin fait la course en tête devant Guérini" (Le Figaro (mercredi 28 novembre 2008) rappelle qu'en septembre "un sondage dévoilé par le socialiste donnait les deux rivaux au coude-à-coude dans les «souhaits de victoire». Pour répliquer à cette enquête, le maire de Marseille a dévoilé son propre sondage, qui lui est nettement plus favorable. Réalisé par TNS Sofres auprès de 700 personnes, du 11 au 13 octobre, alors que celui de BVA pour le PS avait été effectué du 20 au 24 septembre auprès de 800 personnes, il donne Jean-Claude Gaudin vainqueur avec 55% d’intentions de vote contre 45% à Jean-Noël Guérini." Voilà une illustration frappante d'un usage des sondages que nous n'avions pas encore aussi clairement identifié : l'affrontement politique par sondage interposé. Dans cette bataille à coup de chiffres, chacun des deux camps en présence (le Maire en place, UMP, et son opposant PS) fait appel à un institut de sondages différents. A la différence d'autres pays, comme les Etats-Unis par exemple, les instituts de sondages français affichent une neutralité politique et partisane. Mais le choix d'un institut différent de celui qui a réalisé le premier sondage montre le manque de confiance des politiques, peut-être plus soupçonneux, dans l'impartialité des instituts.
Surtout, ce fait illustre l'utilisation du sondage comme arme politique. La publication du premier sondage a été ainsi ressentie comme un cassus belli, qui ne pouvait rester sans réponse :"«Nous ne pouvions pas rester inactifs après la publication du sondage tronqué du PS qui ne mesure pas les intentions de vote mais les souhaits de victoire», commente Claude Bertrand, directeur de cabinet de Jean-Claude Gaudin" Evidemment, si les résultats du second sondage n'avaient pas été satisfaisants, ils n'auraient pas été publiés. On ne combat qu'à armes égales.
Surtout, ce fait illustre l'utilisation du sondage comme arme politique. La publication du premier sondage a été ainsi ressentie comme un cassus belli, qui ne pouvait rester sans réponse :"«Nous ne pouvions pas rester inactifs après la publication du sondage tronqué du PS qui ne mesure pas les intentions de vote mais les souhaits de victoire», commente Claude Bertrand, directeur de cabinet de Jean-Claude Gaudin" Evidemment, si les résultats du second sondage n'avaient pas été satisfaisants, ils n'auraient pas été publiés. On ne combat qu'à armes égales.