M. Opinion

Publié le par SurveySay

Dans un article intitulé  "Son "communicant" ? Lui-même" (Journal du Dimanche, 2 décembre 2007), Florence Muracciole indique que Nicolas Sarkozy "teste les idées qui lui viennent à l'esprit à force d'étudier l'opinion. Pas un sondage ne lui échappe. Il prend le pouls de la France à travers les courbes de popularité qui le concernent, lui et l'ensemble du personnel politique, et bien sûr des enquêtes sur le moral des Français, leurs préoccupations, leurs envies, leurs refus." Nouvelle confirmation de l'intérêt et d el'attention portée par le Chef de l'Etat aux enquêtes d'opinion.

Plus étonnant, l'article révèle ensuite que "si tous les patrons d'instituts de sondages ont leurs entrées à l'Elysée, Patrick Buisson, ancien journaliste classé très à droite - il a officié à Minute, au Crapouillot, à Valeurs Actuelles puis, plus récemment, à LCI aux côtés de Michel Field dans Politiquement show - aujourd'hui politologue, a gagné, lui, ses galons de M. Opinion auprès du Président, même si Julien Vaulpré est son conseiller officiel en la matière. "Nicolas a été bluffé par Buisson lorsque celui-ci avait annoncé en 2005 la victoire du non au traité constitutionnel sur l'Europe", raconte un proche qui se souvient que, lors de la décoration qu'il a remise à l'ancien complice de Field, le Président s'est plu à rappeler le fait d'armes de l'impétrant."

Deux réflexions. Premièrement, un ancien journaliste supplémentaire dans l'entourage de Niolas Sarkozy, après Catherine Pégard (Le Point) et George-Marc Benamou (Globe), preuve de l'attention accordée au système médiatique. Deuxièment, c'est une prédiction sur la base de sondages qui a étonné  le Président. Pourtant, Nicolas Sarkozy ne devrait pas ignorer l'absence de valeur prédictive aux sondages : un sondage ne dit pas l'avenir, il montre le présent. L'utilisateur n'est pas toujours un fin connaisseur.
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