Dans un article intitulé "François Bayrou veut ignorer les sondages qui le donnent à égalité avec Daniel Cohn-Bendit", Le Monde (mercredi 3 juin 2009) écrit : "François Bayrou veut afficher une sérénité tranquille. Les sondages qui le donnent en repli, talonné par les listes Europe Ecologie de Daniel Cohn-Bendit ? "Je ne les ai pas commentés quand ils étaient bons, raison de plus pour ne pas en parler maintenant. Je ne crois à rien de tout cela". Le président du MoDem préfère prendre le pouls de l'opinion au contact des Français". Refus de commenter, prétendue invariabilité de la position et supériorité et véracité du contact direct avec le peuple, incrédulité affichée face aux données d'oppinion : le discours de François Bayrou combine plusieurs élements de la critique des sondages.
Le Monde remarque que l'évolution des sondages du Président du Modem dans cette campagne européenne ressemble à celle de 2007 : une progression puis une chute à quelques jours du scrutin. Il rappelle également que "Déjà, à l'époque, il avait exprimé ses doutes sur l'utilisation des sondages. "On en reparlera après", avait-il déclaré le 17 avril 2007. Sans donner suite. Deux ans plus tard, le discours est le même : "Les sondages, j'en parlerai... plus tard", dit-il laconique, soulignant "les disparités" des trois dernières études d'opinion, où les instituts lui accordent 13 %, 12 % ou 11 %." Effectivement, on peut lui reconnaître le mérite de la constance. On peut observer aussi qu'il s'agit d'une façon de ne pas en parler.