Baisse brutale de Ségolène Royal

Selon un sondage CSA pour le Bleu de Profession politique rendu public vendredi 27 octobre 2006, Ségolène Royal demeure le premier choix des Français et des sympathisants PS à la question "Parmi les personnalités suivantes, laquelle préféreriez-vous voir désignée par le Parti socialiste en vue de l'élection présidentielle?". Pourtant, depuis le dernier sondages (18 octobre ; cf. notre post http://sondages2007.over-blog.com/article-4269991.html) Ségolène Royal enregistre une chute de 15 points auprès des sympathisants socialistes et de 6 points auprès de l'ensemble des Français.
Elle est ainsi préférée par 57% des sympathisants PS et 47% des Français. Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius gagnent tous deux cinq points auprès des sympathisants PS, le premier passant de 18% à 23% et le second de 5% à 10%. Le nombre de sympathisants ne se prononçant pas augmentant aussi de cinq points, à 10%. Auprès de l'ensemble des Français, Dominique Strauss-Kahn progresse d'un point, à 23%. Laurent Fabius gagne deux points (11%). Le nombre de personnes ne se prononçant pas augmente de trois points, à 19%.
Ségolène Royal a été jugée par les Français la plus convaincante lors du deuxième débat télévisé (34%, devant Dominique Strauss-Kahn, 17% et Laurent Fabius 7%, 42% ne se prononçant pas). Sur les 125 personnes "ayant vu le débat en totalité ou en partie", 43% classent Ségolène Royal en tête, devant DSK 26% et Laurent Fabius 15% (ne se prononcent pas: 16%).
La baisse enregistrée par Ségolène Royal est brutale (-15 points) mais pas soudaine : depuis quelques jours, nous avions relevé des signes d'érosion de sa position, notamment à la suite du premier débat qui avait permis à DSK de progresser légèrement. Elle conserve néanmoins une majorité solide (57%) mais qui pourrait fondre comme neige au soleil d'ici le premier tour.
On peut également s'interroger sur les conditions de réalisation du sondage de CSA de la semaine dernière, réalisé en une seule journée auprès d'un échantillon national représentatif réduit de 802 personnes. Il faut donc prendre avec précaution la précédente mesure qui plaçait Ségolène Royal à un niveau très haut (72%). Si ce niveau était sur-estimé, alors il faudrait relativiser la baisse qui ne serait pas aussi conséquente quoique marquée.
Sondage réalisé par téléphone les 25 et 26 octobre auprès d'un échantillon national de 909 personnes de 18 ans et plus (méthode des quotas).