Refus du vote obligatoire

Publié le par SurveySay

Bulletin de vote

Selon un sondage LH2 pour 20 minutes et RMC (vendredi 22 septembre 2006), 55% des Français refuse le vote obligatoire (contre 42% qui y sont favorables), réaffirmant une conception classique : la démocratie c'est aussi avoir le choix de ne pas choisir. Pour réduire le taux d'abstention, les personnes interrogées favorisent le vote par internet (38%), la possibilité de voter sur plusieurs jours (38%) et des facilités pour le vote par procuration (34%).

Pour désigner les candidats à la présidentielle, 41% des Français se prononcent en faveur du statu quo, c'est-à-dire la désignation interne à chaque parti. Mais 50% des personnes interrogées se disent favorables à des primaires ouvertes à tous les Français et organisées en dehors des partis politiques. Ce dernier résultat est révélateur d'un manque de confiance dans les partis politique censés "concourir à l'expression du suffrages universels". Les Français ne se reconnaissent pas dans les candidats désignés en interne. Ils souhaitent peser sur ce choix sans pour autant militer dans un parti.

Enfin, pour faciliter l'expression des citoyens, 40% souhaitent surtout davantage de référendums nationaux sur les grands sujets, 35% développer les consultations dans les collectivités locales et 16% permettre à un nombre défini de citoyens de proposer un référendum. On retrouve ici des résultats classiques. Les Français se sentent toujours aussi peu écoutés et souhaiteraient davantage s'exprimer notamment par voie de référendum. Or, souvent, à l'exception de 2005, le référendum mobilise peu les foules et génèrent des records d'abstention. Il y a donc une contradiction entre d'un côté le souhait d'être davantage consulté et de l'autre le fait de ne pas participer à ce type de consultation.

Sondage réalisé par téléphone les 15 et 16 septembre auprès d'un échantillon national de 1.012 personnes âgées de plus de 18 ans (méthode des quotas).

Publié dans Scrutin

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article