Amis
Le Canard Enchaîné (mercredi 7 novembre 2007) écrit en page 2 une brève intitulé "Nos amis les sondeurs", dans laquelle il rapporte que Nicolas Sarkozy cherche à s'appuyer sur l'opinion, telle que mesurée par les sondages, pour faire face aux grèves annoncées en réaction à la réforme des régimes spéciaux : "pour faire plier les grévistes, il compte sur les enquêtes d'opinion que les conseillers de l'Elysée commandent ou encouragent leur amis sondeurs à réaliser." Dans une démocratie moderne, le rapport de force est médiatisé. Au nombre de manifestants ou de grévistes, l'exécutif cherche ainsi à opposer le nombre de la "majorité silencieuse", que seuls les sondages arrivent à faire parler. Il est naturel que les sondeurs cherchent à recueillir l'opinion. En revanche, les commandes ou pressions amicales du pouvoir pour susciter, voire orienter les sondages, ne sont pas acceptables et constituent de la manipulation. Rappelons à cet égard que la Commission des sondages ne contrôle que les sondages comprenant des intentions de vote et ne vérifie jamais l'acheteur du sondage mais exige seulement le nom de l'organisme qui le publie.
Le Canard Enchainé sous-entend ainsi l'existence d'une connivence forte entre pouvoir, presse et instituts de sondages : "Vite une enquête aux petits oignons pour les quotidiens de vendredi !" Vendredi c'est le jour de publication dans Le Figaro du Politoscope d'Opinion Way. La cible du Canard Enchaîné est transparente, mais le procédé, à savoir l'accusation par allusion, est douteux : soit le journal satyrique dispose de preuve d'une collusion et la publie à l'appui de ses propos, soit il n'en a pas et il ne s'abaisse pas à ce genre de rumeurs.
Le Canard Enchainé sous-entend ainsi l'existence d'une connivence forte entre pouvoir, presse et instituts de sondages : "Vite une enquête aux petits oignons pour les quotidiens de vendredi !" Vendredi c'est le jour de publication dans Le Figaro du Politoscope d'Opinion Way. La cible du Canard Enchaîné est transparente, mais le procédé, à savoir l'accusation par allusion, est douteux : soit le journal satyrique dispose de preuve d'une collusion et la publie à l'appui de ses propos, soit il n'en a pas et il ne s'abaisse pas à ce genre de rumeurs.